luni, 23 martie 2015

La Fête de la musique-l.franceză


 La Fête de la musique a lieu à travers le monde le 21 juin (date qui coïncide le plus souvent avec le premier jour de l'été dans l'hémisphère nord), principalement le soir et la nuit jusqu'au lendemain matin. Elle est actuellement célébrée (pour le moment) dans une centaine de pays. Divers festivals de musique locaux qui se déroulaient ce jour de solstice participent aujourd'hui à cette fête populaire.
Elle est parfois connue aussi sous le nom World Music Day (Journée mondiale de la Musique) bien que le nom français soit aussi souvent utilisé dans certains pays anglophones (en même temps que Make Music!, traduction littérale de « Faites de la musique ! ») ou germanophones, ou bien sous des noms traduits littéralement comme Fiesta de la Música (espagnol), Festa della Musica (italien), Święto Muzyki (polonais), Praznic Musike (bosnien) ou encore Dünya Müzik Günü (turc), avec des logos similaires graphiquement à ceux utilisés en France pour les festivités affiliées au programme français.

Après les élections présidentielles de 1981 cette idée a été adaptée par Maurice Fleuret et mise en place en France par Jack Langalors ministre de la culture. Sa première édition a lieu le 21 juin 1982 mais elle est officiellement déclarée le 21 juin 1983. C'est l'occasion d'une liesse populaire et la manifestation connaît un succès croissant au cours des décennies suivantes.
En 2011, cette fête s'est complètement internationalisée : en moins de trente ans, elle est reprise dans 110 pays sur les cinq continents (dès 1985 en Europe) et les deux hémisphères, avec plus de 340 villes participantes dans le monde (parmi les dernières en date, la ville de Bogotá depuis 2012).

La date du 21 juin a été choisie car elle coïncide le plus souvent avec le solstice d’été (donc aussi un des jours les plus longs de l’année, ou la nuit la plus courte pour ceux qui festoient jusqu’à l’aube). La coïncidence avec l’été symbolise ainsi le sacre de la nature à travers cette journée festive, à l'image des fêtes païennes dédiées à la nature ou aux moissons depuis l’Antiquité (dont les fêtes de la Saint Jean, des fêtes populaires où un grand feu était allumé toute la nuit le soir du 24 juin, date traditionnelle de fin des plus longs jours de l’année, et qui ont existé en France jusque dans les années 1990, où la plupart des feux ont été interdits pour des raisons de sécurité et souvent aussi à cause de la législation destinée à éviter les incendies dans des zones soumises à des restrictions d’eau ou de protection de l’environnement).
Des fêtes similaires existaient également dans les pays nordiques à cette période de l’année où le soleil ne se couche jamais (par exemple les nuits blanches à Saint-Pétersbourg où on célèbre les arts sous toutes leurs formes). Cette idée a été reprise en France plus tard avec la Nuit Blanche fêtée lors du premier week-end d’octobre peu après l’équinoxe où la nuit devient plus longue que le jour.

La Fête de la Musique a pour vocation de promouvoir la musique de deux façons. Sous le slogan homophone à son nom, « Faites de la musique ! », elle encourage les musiciens amateurs à se produire bénévolement dans les rues et espaces publics. Grâce à l’organisation de nombreux concerts gratuits, d’amateurs mais aussi de professionnels, elle permet à un public large d’accéder à des musiques de toutes sortes et origines (musique classiquejazzrockworld musicmusique traditionnelle, etc.) et mêmes celles chantées dans toutes les langues.
De nombreux établissements sont autorisés à rester ouverts plus longtemps ce soir-là pour accueillir le public, et de nombreuses rues sont fermées à la circulation dans les grandes villes pour laisser la place aux scènes organisées ou improvisées et aux spectateurs qui déambulent d’un spectacle à l’autre. Toutefois, ce n’est pas le cas partout où les scènes sont alors montées dans des espaces mieux délimités tels que des parcs et espaces sportifs, mais aussi des salles de spectacles avec des entrées exceptionnellement gratuites ce jour-là. À côté des spectacles gratuits et concerts amateurs de rue, des concerts payants peuvent aussi être parfois organisés pour des artistes confirmés mais ne peuvent prétendre à l’appellation « Fête de la Musique. »

La Fête de la Musique est source de certaines nuisances sonores, et l’objet de nombreuses plaintes. Pour y répondre, des lieux de rassemblements ont été mieux délimités par les collectivités locales pour n’autoriser les expressions scéniques extérieures le soir que jusqu’à une heure raisonnable. Toutefois, face à la volonté de certains établissements de monter des installations sonores de forte puissance pour attirer le public, les autorités ont réagi en limitant ou interdisant (selon les préfectures) de tels montages. L’espace public non destiné initialement à l’expression scénique reste donc réservé aux artistes amateurs ou professionnels qui doivent utiliser des équipements de puissance limitée, et les établissements qui leur proposent une scène extérieure ne sont pas autorisés à « monter les décibels » pour la musique qu’ils diffusent à l’intérieur. Quelle que soit l’heure, ils restent soumis à la législation contre les nuisances sonores, et notamment doivent veiller à respecter leur voisinage : ils ne bénéficient donc pas de la même tolérance donnée aux amateurs de musique, qui peuvent se produire en revanche plus librement à condition de limiter leurs amplificateurs. Le contrôle des niveaux sonores à l’extérieur et l’intérieur reste en vigueur.

Depuis son lancement son succès n’a pas été démenti lors de chaque édition annuelle : ainsi uniquement en France, la Fête de la Musique permet chaque année, selon le Ministère de la Culture, l’organisation dans tout le pays de plus de 18 000 concerts par environ 5 millions de musiciens ou chanteurs amateurs, rassemblant près de 10 millions de spectateurs. Tant en France qu’à l’international, les organisateurs adhèrent à une Charte Internationale des villes organisatrices (plus de 340 dans le monde) qui tient à maintenir la gratuité et le libre accès aux évènements organisés sous son label et la valorisation de l’expression musicale des amateurs.
En France selon l’Insee, la Fête de la Musique est connue par 97 % des Français dont un sur dix y a contribué que ce soit en tant que musicien ou chanteur, et 79 % en tant que spectateur au moins une fois depuis plus de 25 ans. Les pratiquants réguliers de musique en France comptent en effet pas moins de 1,7 million de jeunes français de moins de 15 ans (non compris les 10 millions d’élèves qui suivent les cours de musique à l’école), et plus de 80 000 élèves inscrits dans des cours privés ou publics des écoles de musique.
À l’inverse des chiffres de fréquentation des équipements culturels classiques, la fête permet d’attirer plus de spectateurs ruraux que citadins, et moins les cadres que les agriculteurs, artisans ou commerçants, grâce à la gratuité et l’ouverture la plus large possible à tous les styles musicaux qui autrement ne trouvaient pas de place dans les circuits culturels usuels. D’autre part, la fête s’est avérée révélatrice de talents dans des genres musicaux « populaires » alors naissants, comme le rap, le hip-hop ou la techno, les danses de rue, ou encore les musiques des minorités notamment africaines et antillaises qui sortent de leurs quartiers « ghettos » habituels, mais aussi tous les genres des musiques traditionnelles régionales qui s’entrechoquent et se renouvellent dans un joyeux mélange des influences.
La Fête de la Musique n’a pas encore acquis dans le monde l’ampleur et la régularité qu’elle a acquise en France, car elle dépend largement de la volonté (et des moyens) des organisateurs locaux issus des milieux associatifs (mais souvent aussi sous l’impulsion des réseaux francophones), même si l’évènement est devenu dans certains pays populaire et spontané (comme dans les régions francophones de Belgique et de Suisse ou certains pays d’Amérique latine), avec de nombreuses festivités d’initiative locale et privée, un support actif des pouvoirs publics en matière d’organisation et de sécurité et certaines modifications comme à Genève où la fête dure trois jours le weekend le plus proche du 21 juin.

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